Abassourdine (appelée plus couramment Mylène) & Boboblog
L’état de mes maux gère sans mot dit
Les mots de tête sont désormais maudits
Ton Alpha me rassure.
Ton epsilon n’est pas quantité négligeable, ce sont les petites choses qui font le tout.
Ton iota n’est point un détail. Du point de départ au point d’arrivée c’est une ligne de vie.
Ton omicron si micro-mignon n’est pas omis. Il est discret et il me plait.
Ton upsilon, ce Y bien campé sur ses jambes m’accueille les bras offerts.
Entre l’Alpha et l’Oméga coule une belle histoire.
Une Lambda qu’on sonne et qui résonne aux voyelles…
Elle voit des elles et des îles. Elle
voit des ailes
et des ils.
Elle voyage en âge.
Pour le plaisir de relire Rimbaud
A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,
Golfes d'ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;
U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;
O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges ;
- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux !