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21 avril 2008 1 21 /04 /avril /2008 12:36








































L'île de Torcello se situe à 10 km au nord-est de Venise.
Elle fut l'une des première zone habitée de la lagune, une cité florissante qui faisait commerce d'esclaves et de bois.

Il ne reste plus désormais qu'une centaine d'habitants et de nombreux touristes qui viennent admirer les mosaïques de Santa Maria Assunta.













































Mais ce ne sont pas des mosaïques que je vais vous donner à voir mais d'une huisserie assez rare.

Le store vénitien est plutôt synonyme de légèreté. 
Le store est constitué de  multiples éléments pivotants.
L'ensemble permet de moduler avec finesse la luminosité d'une pièce. L'enroulement des lamelles peut, si besoin se fait, laisser entrer le plein soleil.

Et bien là non pas du tout, on est dans du lourd... du très lourd.

Sur le flanc droit de l'église, une rangée de volets de pierre grise d'Istrie qui sans aucun doute
conservera pour l'éternité les confessions révélées. 












































Aucune menace extérieure, ne peut venir distraire
la Vierge Hodighitria trônant.
Les vantaux ne sont pas prêts de sortir de leurs gonds.
La penture est engoncée dans la pierre.


Je me demande qui s'amuse chaque soir à fermer
les  volets de la guinguette..........





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10 mars 2008 1 10 /03 /mars /2008 20:55

Abassourdine-  La Venise des 100 000 touristes quotidien en haute saison.

Boboblog- Chapeau!

Abassourdine- Hum! Oui pourtant la ville est menacée de dépopulation.


DSC_2356.JPG








 

 

Boboblog- A Venise, on y coule de beaux jours!
 "O sole mio" notes-musique-20-13-.gif ce doux chant des 
gondoliers.  Quelle merveille!



Abassourdine- Mon pauvre ami, sache qu'une circulaire récente a interdit "O sole mio"  car c'est un chant napolitain. 
Je n'ai d'ailleurs entendu aucun gondolier chanté pendant mon séjour. 
Ceux que j'ai croisé nous harcelaient pour faire un tour à 90 euros. 


DSCN0425_modifi--1-copie-1.JPG













Abassourdine-
  Excuse-moi Boboblog mais aujourd'hui le verre est vide.... 

Boboblog-  Mais c'est celui du Florian!

Abassourdine-  Au XVIII siècle, il y avait 24 cafés autour de la place St Marc. Il n'en reste plus que 3.
Le Lavena, le Quadri et le plus célèbre le Florian. Le chocolat y est toujours aussi délicieux.



DSCN0400.JPG














Boboblog-
Ah la place St Marc. Il parait qu'on peut acheter des graines pour prendre des photos avec les .... 


DSC_2450.JPG












Abassourdine-
ça suffit!
Quel beau pigeon, tu fais! oui tu es un sacré gogo.
Demain je t'emmène dans "l'autre Venise" (Philippe Sollers)
La Venise qui ne se laisse pénétrer que par ceux qui se donnent la peine de l'explorer.



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7 mars 2008 5 07 /03 /mars /2008 13:59
«  A la jonction de la Piazza et de la Piazetta, le voici, triomphal et protecteur : quatre-vingt-seize mètres de hauteur, vue imprenable sur la ville et la lagune, le Campanile.
Erigé au IX siècle pour servir de tour de garde, il est surélevé et modifié au XII, XIV, et XVI. Flèche pyramidale surmontée d’un ange doré (œuvre de Sansovino) qui tourne avec le vent. »

campanile-saint-marc-venise-en-1870.jpg  1870








« Là sont les cinq cloches de St Marc qui scandent les heures du jour.
Du temps de la République, chaque cloche avait sa fonction : début et fin de travail, condamnations capitales, heure de none, convocation des sénateurs au palais ducal, séances des magistrats jusqu’au XIV siècle. »


campanile-1b.jpg 2008






















« Le 14 juillet 1902, vers 10 heures, le Campanile s’écroule, sans faire de dégâts ni de victimes. On décide aussitôt de le reconstruire à l’identique. » 


-croulement-campanile-1902.jpg
 





















« Un témoin d’époque : le grand écrivain russe Vassili Rozanov, dans ses impressions d’Italie : «  Notre douleur ne tient pas tant à la disparition du campanile qu’au fait que la place a soudain perdu son aspect millénaire. Il est absolument nécessaire de la restaurer. Pour la civilisation européenne, la perte de la place Saint Marc équivaut à la perte des propylées ou à celle de la statue d’Athéna Promakhos pour Athènes. »  
 
campanile--croulement.jpg 1902

















« Le Campanile est de nouveau là en 1912. » 

campanile-1a.jpg











Le texte est de 
Philippe Sollers tiré du
Dictionnaire amoureux de Venise  
chez Plon.


2008




Les photos de 1902 ne sont bien sûr pas de moi.
Déjà des trucages en 1902 ! Il semblerait que le nuage de poussière à été rajouté par le photographe.
J’ajouterai que le monument  a gagné depuis 1912 un ascenseur mais le 29 août 1609, Galilée dut, probablement monter à pied, « par une pente douce qui n’a qu’une seule large marche à chaque angle » comme le décrivait Alfred Driou dans son Voyage à Venise de 1861. 
                   
                                     galilee-doge-campanile-saint-marc-venise.jpg
 


Galilée présenta sa lunette astronomique au Doge 
Léonardo Donato. 
Les 4 faces du Campanile correspondent aux 4 points cardinaux.
 








Maurice Barrès écrivait dans Dix jours en Italie en 1916 

« Je n’avais pas vu Venise depuis le Campanile de la place St Marc reconstruit. 
Son aspect de neuf lui donne l’air d’un intrus. L’air d’un géant qui serait venu de l’étranger demander en mariage la basilique et demeurait là gauche et figé, en costume trop neuf…. »
 
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2 mars 2008 7 02 /03 /mars /2008 08:28


Les gondoliers n’ont plus que leurs yeux pour voguer.

gondoles---quai.jpg

photo empruntée à l'AFP





"Maman, les petites gondoles ont-elles des jambes?"

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Depuis une semaine Venise connaît une marrée basse exceptionnelle. 
Les gondoles sont contraintes de rester à la cale de halage (lo squerarolo) 

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et les gondoliers sont au chômage forcé. 

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Le bateau est le moyen de transport unique mise à part nos pieds ;
les vaporetto, les transporteurs, les postiers, les ambulanciers.... doivent réviser leurs itinéraires.
                  
Les amoureux privés de balade n'ont plus qu'à chanter 
"gondoliers, te souviens-tu...."

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28 février 2008 4 28 /02 /février /2008 10:24
Boboblog - Quoi? des casseroles? 
Mr Pinault veut transformer le musée en trois étoiles? 
Qui sera le chef?

Abassourdine - Mais qu'est-ce que tu me chantes? Attends, je t'explique.

B.- Pardon? il chante comme une casserole?

1b-Subodh-Gupta--Venise.jpg





















A. - Mais non! voyons, Mr Pinault nous offre une oeuvre de Subodh Chandra Sen Gupta,  faite d'ustensiles de cuisine devant le Palazzo Grassi, te dis-je.
B. - Comment? Mr  Pinault nous joue cuisine et dépendances
 
 

1h-Subodh-Gupta--Paris.jpg





















A. - Mais non!
 Ecoute-moi, Subodh Gupta,  est un artiste indien 
qui a installé une vanité  sur le bord du grand canal.

B. - Ce n'est pas possible!  Le palais Grassi traîne des casseroles par vanité?

                          1a-Subodh-Gupta--Venise-copie-1.jpg
                 
A. - Excuse-moi, boboblog, mais tu es "désespérifiant", 
contente-toi d'enregistrer ce que j'écris. 
Bien reprenons...









Cette vanité que nous offre, Subodh Gupta  devant le palais Grassi à Venise, est dans la droite ligne des ready-made de Marcel Duchamp. 
Ces objets du quotidien, détournés de leur sens premier pour devenir œuvres d’art exposées, sont autant d’allusions à la mondialisation, la faim dans le monde, l’industrialisation et sa production de masse. 


                                       1c-Subodh-Gupta--Venise.JPG
    
          
  















God hungry



Il s’exprime à l’aide d’objets de notre quotidien 
particulièrement les ustensiles de cuisine. 
Ses accumulations de vaisselle rappellent les oeuvres d' Arman et les nouveaux réalistes.

 Subodh Gupta nous livre ses recettes:
"J’ai une affection particulière pour les cuisines. Quand j’étais petit, je voyais cette pièce comme un lieu de prière, une sorte de temple. Pour moi, c’est un endroit chargé de spiritualité.
80 % des Indiens se servent d’ustensiles de cuisine en acier inoxydable. C’est un matériau très paradoxal : il attire la lumière, il resplendit, tout en restant profondément associé à la culture populaire. C’est parce que l’acier inoxydable est aussi riche de sens que je travaille avec depuis maintenant neuf ans."

Il vit et travaille à New Delhi. A propos de sa vanité, il explique:  
"Chaque jour, absolument chaque jour, quand vous ouvrez le journal, vous découvrez que cinquante ou deux cents personnes sont mortes dans un attentat à la bombe. Vous ne pouvez pas oublier cela, la mort est omniprésente. C’est d’elle dont je parle lorsque je réalise une vanité."

Durant la FIAC 2007, cet artiste aux multiples disciplines, (il est écrivain, réalisateur de films, peintre) avait sévi dans les jardins des Tuileries avec 27 years light


1d-Subodh-Gupta--Paris-copie-1.JPG








 






Vanitas... le vide en latin 
ou comment montrer le néant!

La vanité s'impose au XVII siècle mais c'est un genre (la nature morte) qui n'est pas nouveau. 
Subodh Gupta s'inscrit là dans la vanité symbole du caractère héphémère de l'homme dans ce monde. Sabliers, crânes, fleurs ou lampes à huile en sont les quelques représentations.

Dans le discours religieux, la mort est représentée comme une libération des biens de ce monde.
Dans un discours laïc, que reste-t il à dire si tout est vain?

B. – Dis-moi ma petite Abassourdine, Bossuet n’a-t il point dit « tout est vain en nous, excepté le sincère aveu que nous faisons devant Dieu de nos vanités. »
A. - Alors là, je suis estomaquée. Tu sais, mon petit boboblog que tu peux être un compagnon exceptionnel.  Ecoute ça : 
« La vanité est le sel de la vie » Jules Renard  



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25 février 2008 1 25 /02 /février /2008 18:02
« Vous aimez à vous sentir mourir avec tout ce qui meurt autour de vous ; vous n'avez d'autre soin que de parer les restes de votre vie à mesure qu'elle se dépouille. La nature, prompte à ramener de jeunes générations sur des ruines comme à les tapisser de fleurs, conserve aux races les plus affaiblies l'usage des passions et l'enchantement des plaisirs… »

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« …Venise est là, assise sur le rivage de la mer, comme une belle femme qui va s'éteindre avec le jour : le vent du soir soulève ses cheveux embaumés ; elle meurt saluée par toutes les grâces et tous les sourires de la nature… »
Mémoires d’outre tombe de Chateaubriand
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Présentation

  • : Abassourdine
  • : stupéfaction exprimée avec beaucoup de retenue
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