Boltanski représentera la France à la 54ième biennale de Venise de 2011.
Le making of de Personnes - Christian Boltanski
Boltanski représentera la France à la 54ième biennale de Venise de 2011.
Le making of de Personnes - Christian Boltanski
Mettre le
grappin sur notre destin
Ces mâchoires harponnent
agrippent,
saisissent,
rejettent,
recrachent,
vomissent
au gré du hasard?
ou d'une finalité?
Aléa du fatum
Vers la chute!
Vertiges!
Christian Boltanski a voulu exacerber nos sens en utilisant la rigueur du froid de cet hiver pour
cette installation dans la nef du Grand Palais volontairement non chauffée.
Il a souhaité aviver nos sens par le bruit étourdissant des multiples battements de cœur qui scandent chaque travées à laquelle s’ajoute le vrombissement de la grue.
PS: Pour faire suite au commentaire de Fardoise ( link), sur 1-Boltanski:
Columbarium l'odorat n'a pas été convoité mais le toucher, la vision et l'ouïe y sont bien
malmenés.
La mort de personnes n’est pas sans effet.
Les effets restent et les personnes partent.
Le visiteur non averti est dérouté par
ce monumental
monument de boites rouillées, numérotées qui obstrue l’entrée du Grand Palais.
Le visiteur non informé semble un peu déconcerté par l’amas d’horribles oripeaux mais plus encore par l’attitude grave des visiteurs avisés.
Une jeune russe m’aborde et me demande avec un joli sourire,
de lui expliquer ce que représentait cette installation.
Au fil des « maux », son visage devint circonspect, ses gestes retenus. Son regard
s’assombrit.
Elle paraissait effrayée d’être rentrée dans cet espace l’esprit aussi léger.
Son corps prit de la consistance….
Celle-là même que n’avaient plus « Personnes », c'est le nom évocateur de la dernière oeuvre de Christian Boltanski.
Cet homophone anglais donne bien la dimension du sujet.
« Nobody » & « No Body » .
Cet amas de hardes devint tout à coup bien hard pour ce petit mètre 60 venu du froid .
Untitled, 2009 Cymbales, tiges de bambous, dimensions variables
Présentée par la galerie Christian Nagel,
Berlin
Abassourdine: C'est une installation, que l'artiste Kader ATTIA
a proposé pour la FIAC 2009, sur le bassin octogonal du jardin des tuileries.
Boboblog: Quelle drôle d'idée d'épingler un bassin!
Abassourdine: Mais idiot, ce ne sont pas des punaises mais des crotales.
Boboblog: Des serpents d'eau en forme de punaises? C'est d'une absurdité!
Abassourdine: Mais non, des crotales sont certes des serpents mais aussi
des cymbales.
Boboblog: Des cymbales aquatiques? Et qui joue de la musique?
Les poissons rouges peut-être?
Abassourdine: L'oeuvre est restée jusqu'à fin novembre au gré des caprices
du temps.
Boboblog: Beau temps pour ta prise de vue...
Abassourdine: Oui mais sale temps pour l'artiste! Pas la moindre goutte de pluie
pour faire tinter le métal, pas le moindre souffle de vent pour faire
vibrer les tiges de bambou.
Alors les touristes se sont transformés en petit poucet. Accroupis, sur le sol
à guetter le plus petit caillou.
Boboblog: Ah bon! mais pourquoi faire?
Abassourdine: Pour les lancer sur les cymbales... Pardi!
Lui qui voulait "créer un lien avec le spectateur par la voie de l'air"
C'est réussi. Non?
« Les cymbales réagiront en émettant la résonance qui leur est propre;
Les sons que les gouttes de pluie ou parfois le vent produiront, seront la sculpture
sublimée par l'expérience. Le naturel qui transcende toujours le culturel.
Ce qui m'intéresse ici, c'est d'interroger et de transcender la problématique
de la règle et de l'ordre, à travers une œuvre qui crée un lien avec les
spectateurs par la voie de l'air et de l'esprit.» Kader Attia