7 mars 2008
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« A la jonction de la Piazza et de la Piazetta, le voici, triomphal et protecteur : quatre-vingt-seize mètres
de hauteur, vue imprenable sur la ville et la lagune, le Campanile.
Erigé au IX siècle pour servir de tour de garde, il est surélevé et modifié au XII, XIV, et XVI. Flèche pyramidale
surmontée d’un ange doré (œuvre de Sansovino) qui tourne avec le vent. »
1870
« Là sont les cinq cloches de St Marc qui scandent les heures du jour.
Du temps de la République, chaque cloche avait sa fonction : début et fin de travail, condamnations capitales, heure de none, convocation des sénateurs au palais ducal, séances des magistrats jusqu’au XIV siècle. »
« Le 14 juillet 1902, vers 10 heures, le Campanile s’écroule, sans faire de dégâts ni de victimes. On décide aussitôt de le reconstruire à l’identique. »
« Un témoin d’époque : le grand écrivain russe Vassili Rozanov, dans ses impressions d’Italie : « Notre douleur ne tient pas tant à la disparition du campanile qu’au fait que la place a soudain perdu son aspect millénaire. Il est absolument nécessaire de la restaurer. Pour la civilisation européenne, la perte de la place Saint Marc équivaut à la perte des propylées ou à celle de la statue d’Athéna Promakhos pour Athènes. »
« Le Campanile est de nouveau là en 1912. »
Le texte est de
Philippe Sollers tiré du Dictionnaire amoureux de Venise
chez Plon.
2008
Les photos de 1902 ne sont bien sûr pas de moi.
Déjà des trucages en 1902 ! Il semblerait que le nuage de poussière à été rajouté
par le photographe.
J’ajouterai que le monument a gagné depuis 1912 un ascenseur mais le 29 août 1609,
Galilée dut, probablement monter à pied, « par une pente douce qui n’a qu’une seule large marche à chaque angle » comme le décrivait Alfred Driou dans son Voyage à Venise de 1861.
Galilée présenta sa lunette astronomique au Doge
Léonardo Donato.
Les 4 faces du Campanile correspondent aux 4 points cardinaux.
Maurice Barrès écrivait dans Dix jours en Italie en 1916
« Je n’avais pas vu Venise depuis le Campanile de la place St Marc reconstruit.
Son aspect de neuf lui donne l’air d’un intrus. L’air d’un géant qui serait venu de l’étranger demander en mariage la basilique et demeurait là gauche et figé, en costume trop neuf…. »