28 février 2008
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10:24
Boboblog - Quoi? des casseroles?
Mr Pinault veut transformer le musée en trois étoiles?
Qui sera le chef?
Abassourdine - Mais qu'est-ce que tu me chantes? Attends, je t'explique.
B.- Pardon? il chante comme une casserole?

A. - Mais non! voyons, Mr Pinault nous offre une oeuvre de Subodh Chandra Sen Gupta, faite d'ustensiles de cuisine devant le Palazzo Grassi, te dis-je.
B. - Comment? Mr Pinault nous joue cuisine et dépendances

A. - Mais non! Ecoute-moi, Subodh Gupta, est un artiste indien
qui a installé une vanité sur le bord du grand canal.
B. - Ce n'est pas possible! Le palais Grassi traîne des casseroles par vanité?

A. - Excuse-moi, boboblog, mais tu es "désespérifiant",
contente-toi d'enregistrer ce que j'écris.
Bien reprenons...
Cette vanité que nous offre, Subodh Gupta devant le palais Grassi à Venise, est dans la droite ligne des ready-made de Marcel Duchamp.
Ces objets du quotidien, détournés de leur sens premier pour devenir œuvres d’art exposées, sont autant d’allusions à la mondialisation, la faim dans le monde, l’industrialisation et sa production de masse.

Mr Pinault veut transformer le musée en trois étoiles?
Qui sera le chef?
Abassourdine - Mais qu'est-ce que tu me chantes? Attends, je t'explique.
B.- Pardon? il chante comme une casserole?

A. - Mais non! voyons, Mr Pinault nous offre une oeuvre de Subodh Chandra Sen Gupta, faite d'ustensiles de cuisine devant le Palazzo Grassi, te dis-je.
B. - Comment? Mr Pinault nous joue cuisine et dépendances

A. - Mais non! Ecoute-moi, Subodh Gupta, est un artiste indien
qui a installé une vanité sur le bord du grand canal.
B. - Ce n'est pas possible! Le palais Grassi traîne des casseroles par vanité?

A. - Excuse-moi, boboblog, mais tu es "désespérifiant",
contente-toi d'enregistrer ce que j'écris.
Bien reprenons...
Cette vanité que nous offre, Subodh Gupta devant le palais Grassi à Venise, est dans la droite ligne des ready-made de Marcel Duchamp.
Ces objets du quotidien, détournés de leur sens premier pour devenir œuvres d’art exposées, sont autant d’allusions à la mondialisation, la faim dans le monde, l’industrialisation et sa production de masse.
God hungry
Il s’exprime à l’aide d’objets de notre quotidien
particulièrement les ustensiles de cuisine.
Ses accumulations de vaisselle rappellent les oeuvres d' Arman et les nouveaux réalistes.
Subodh Gupta nous livre ses recettes:
"J’ai une affection particulière pour les cuisines. Quand j’étais petit, je voyais cette pièce comme un lieu de prière, une sorte de temple. Pour moi, c’est un endroit chargé de spiritualité.
80 % des Indiens se servent d’ustensiles de cuisine en acier inoxydable. C’est un matériau très paradoxal : il attire la lumière, il resplendit, tout en restant
profondément associé à la culture populaire. C’est parce que l’acier inoxydable est aussi riche de sens que je travaille avec depuis maintenant neuf
ans."
Il vit et travaille à New Delhi. A propos de sa vanité, il explique:
"Chaque jour, absolument chaque jour, quand vous ouvrez le
journal, vous découvrez que cinquante ou deux cents personnes sont mortes dans un attentat à la bombe. Vous ne pouvez pas oublier cela, la mort est omniprésente. C’est d’elle dont je parle
lorsque je réalise une vanité."Il vit et travaille à New Delhi. A propos de sa vanité, il explique:
Durant la FIAC 2007, cet artiste aux multiples disciplines, (il est écrivain, réalisateur de films,
peintre) avait sévi dans les jardins des Tuileries avec 27 years light

Vanitas... le vide en latin
ou comment montrer le néant!
La vanité s'impose au XVII siècle mais c'est un genre (la nature morte) qui n'est pas nouveau.
Subodh Gupta s'inscrit là dans la vanité symbole du caractère héphémère de l'homme dans ce monde. Sabliers, crânes, fleurs ou lampes à huile en sont les quelques représentations.
Dans le discours religieux, la mort est représentée comme une libération des biens de ce monde.
Dans un discours laïc, que reste-t il à dire si tout est vain?
B. – Dis-moi ma petite
Abassourdine, Bossuet n’a-t il point dit « tout est vain en nous, excepté le sincère aveu que nous
faisons devant Dieu de nos vanités. »
A. - Alors là, je suis estomaquée. Tu sais, mon petit boboblog que tu peux
être un compagnon exceptionnel. Ecoute ça :
« La vanité est le sel de la vie » Jules Renard
« La vanité est le sel de la vie » Jules Renard