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21 février 2008 4 21 /02 /février /2008 13:07
Je voulais partager cette page avec Fardoise
Qui écrivait le 17 février
« Sans céder à la tentation d'un blog d'actualité,
je ne suis pas journaliste, ni sociologue, ni...
je suis, comme tout le monde happée par la tornade des informations déversées chaque seconde en rafales dans nos yeux et dans nos crânes.
Il faut éviter de se laisser prendre au jeu du zapping
de la mémoire, une info chasse l'autre…. »
      
D’accord Fardoise. J’essaie de ne pas céder à la facilité d’une actualité riche en rebondissements farfelus, horripilants, révoltants.
Bien prenons Victor Hugo, écrivain….
C’est donc de la littérature.
Victor Hugo (1802-1885) était aussi un citoyen engagé. Il l’a payé de sa personne en étant exilé…..
 C’est donc historique.
 Improvisons un entretien imaginaire avec Victor Hugo.
 

A- Quel regard portez-vous sur notre nouveau président ?

Victor Hugo : Depuis des mois, il s’étale ; il a harangué, triomphé, présidé des banquets, donné des bals, dansé, régné, paradé et fait la roue ! Il a réussi. Il en résulte que les apothéoses ne lui manquent pas. Des panégyristes, il en a plus que Trajan. Une chose me frappe pourtant, c’est que dans toutes les qualités qu’on lui reconnaît, dans tous les éloges qu’on lui adresse, il n’y a pas un mot qui sorte de ceci : habilité, sang-froid, audace, adresse, affaire admirablement préparée et conduite, instant bien choisi, secret bien gardé, mesures bien prises. Fausses clés bien faites. Tout est là ! Il ne reste pas un moment tranquille ; il sent autour de lui avec effroi la solitude et les ténèbres ; ceux qui ont peur la nuit chantent, lui il remue. Il fait rage, il touche à tout, il court après les projets; ne pouvant créer, il décrète.

A- Derrière cette folle ambition personnelle décelez-vous une vision politique de la France, telle qu’on est en droit de l’attendre d’un élu à la magistrature suprême ?

Victor Hugo-  Non, cet homme ne raisonne pas ; il a des besoins, il a des caprices, il faut qu’il les satisfasse. Ce sont des envies de dictateur. La toute-puissance serait fade si on ne l'assaisonnait de cette façon. Quand on mesure l’homme et qu'on le trouve si petit, et qu'ensuite on mesure le succès et qu'on le trouve si énorme, il est impossible que l’esprit n’éprouve quelque surprise. 
On se demande : comment a-t-il fait ? On décompose l’aventure et l’aventurier ! On ne trouve au fond de l’homme et de son procédé que deux choses : la ruse et l’argent ! Faites des affaires, gobergez-vous, prenez du ventre; il n’est plus question d’être un grand peuple, d’être un puissant peuple, d’être une nation libre, d’être un foyer lumineux ; la France n’y voit plus clair. Voilà un succès.

A-Que pensez-vous de cette fascination pour les hommes d’affaires ?  Et de cette volonté de mener le pays comme  une grande entreprise ?

Victor Hugo- Il a pour lui désormais l’argent, l’agio, la banque, la bourse, le comptoir, le coffre-fort et tous les hommes qui passent si facilement d’un bord à l’autre quand il n’y a à enjamber que la honte ! Quelle misère que cette joie des intérêts et des cupidités ! Ma foi, vivons, faisons des affaires, tripotons dans les actions de zinc ou de chemin de fer, gagnons de l’argent ; c’est ignoble, mais c’est excellent ; un scrupule en moins, un louis de plus ; vendons toute notre âme à ce taux ! On court, on se rue, on fait antichambre, on boit toute honte ! Une foule de dévouements intrépides assiègent l’Elysée et se groupent autour de l’homme ! C’est un peu un brigand et beaucoup un coquin. On sent toujours en lui le pauvre prince d’industrie.

A- Et la liberté de la presse dans tout ça?

Victor Hugo (pouffant de rire)- Et la liberté de la presse ! Qu’en dire ? N’est-il pas dérisoire seulement de prononcer ce mot ? Cette presse libre, honneur de l’esprit français, clarté de tous les points à la fois sur toutes les questions, éveil perpétuel de la nation, où est-elle ?
 
Toutes les pseudo-réponses de Victor Hugo sont tirées de son pamphlet « Napoléon-le-petit » (5 août 1850)
 
Cela me rappelle quelqu’un pas vous ?


Quelqu'un qui est ridiculisé dans les publicités étrangères.

Anonyme facon Nicolas Sarkozy sur la sixtine
envoyé par sendtofriend

Ce matin, sur France Inter, on m'annonce que la chanteuse  Jeanne Cherhal vient d'écrire une chanson à partir d'un SMS célèbre.  
"Si tu reviens, j'annule tout"
http://profile.myspace.com/jeannecherhal 


                   Fardoise.  J'aimerai zapper.

Allez, je ne regarde plus la TV, je n'écoute plus la radio, je ne lis plus de livres sérieux.


                   Bon, je me plonge dans une BD: 

          Napol-on-le-petit.jpg 


                       Zut cela me rappelle quelqu'un!

 

               Je pars à Venise pour oublier

Que ne me jette-t on pas à la figure dans les kiosques italiens?

                        devinez!
 



Napol-on-le-petit-copie-2.jpgLe sindrome dell'Ex



                             
Au secours!

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commentaires

D
et même quand il n'est pas là pour se rappeler à nous, il finit par être associé à tant de lieux, de gens, de themes, que ca devient inévitable (j'ai vécu ca à la cité de l'espace, j'en avais fait un article)...
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F
Diffcile en effet d'échapper à ce président girouette qui pratique lui même le zapping de la mémoire. Heureusement qu'il y a des vigilents. Il pratique, on le sait depuis longtemps le "je suis partout"... ça me rappelle quelque chose !!!!
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