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12 novembre 2007 1 12 /11 /novembre /2007 12:53



j---cris-ton-nom.jpg  j'écris ton nom






"Certains ont l'air honnête, mais quand ils te serrent la main, 
tu as intérêt à recompter tes doigts."
Coluche

La main fait l'objet de toutes les convoitises :

A-   écrites 
Voici quelques poèmes

La main
de Claude Chapuys dans les blasons anatomiques du corps féminins

Les mains d’Elsa
 de Louis Aragon


donne-moi-tes-mains.jpg
Mains de Paul Verlaine

Etudes de mains
de Théophile Gautier

Les mains
de Germain Nouveau

Les cinq doigts de la main
de Louis Bertrand
Rondel sur ses mains de Jules Laforgue


LES MAINS DE JEANNE-MARIE
 (Arthur Rimbaud, 1919)
Jeanne-Marie a des mains fortes,
Mains sombres que l'été tanna,
Mains pâles comme des mains mortes.
Sont-ce des mains de Juana?
Ont elles pris les crèmes brunes
Sur les mares des voluptés?
Ont-elles trempé dans des lunes
Aux étangs de sérénités?
Ont-elles bu des cieux barbares,
Calmes sur les genoux charmants?
Ont-elles roulé des cigares
Ou trafiqué des diamants?
Sur les pieds ardents des Madones
Ont-elles fané des fleurs d'or?
C'est le sang noir des belladones
Qui dans leur paume éclate et dort.
Mains chasseresses des diptères
Dont bombinent les bleuisons
Aurorales, vers les nectaires?
Mains décanteuses de poisons?
Oh! quel Rêve les a saisies
Dans les pandiculations?
Un rêve inouï des Asies,
Des Khenghavars ou des Sions?
-Ces mains n'ont pas vendu d'oranges,
Ni bruni sur les pieds des dieux :
Ces mains n'ont pas lavé les langes
Des lourds petits enfants sans yeux.
Ce ne sont pas mains de cousine
Ni d'ouvrières aux gros fronts
Que brûle, aux bois puant l'usine,
Un soleil ivre de goudrons.
Ce sont des ployeuses d'échines,
Des mains qui ne font jamais mal,
Plus fatales que des machines,
Plus fortes que tout un cheval!
Remuant comme des fournaises,
Et secouant tous ses frissons,
Leur chair chante des Marseillaises
Et jamais les Eleisons!
Ça serrerait vos cous, ô femmes
Mauvaises, ça broierait vos mains,
Femmes nobles, vos mains infâmes
Pleines de blancs et de carmins.
L'éclat de ces mains amoureuses
Tourne le crâne des brebis!
Dans leurs phalanges savoureuses
Le grand soleil met un rubis!
Une tache de populace
Les brunit comme un sein d'hier;
Le dos de ces Mains est la place
Qu'en baisa tout Révolté fier!
 
Elles ont pâli, merveilleuses,
Au grand soleil d'amour chargé,
Sur le bronze des mitrailleuses
A travers Paris insurgé!
Ah! quelquefois, ô Mains sacrées,
A vos poings, Main où tremblent nos
Lèvres jamais désenivrées,
Crie une chaîne aux clairs anneaux!
Et c'est un soubressaut étrange
Dans nos êtres, quand, quelquefois,
On veut vous déhâler, Mains d'ange,
En vous faisant saigner les doigts


la suite......... à  2 mains














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commentaires

C
Merci pour ton passage et la pertincence de ton blog...
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  • : Abassourdine
  • : stupéfaction exprimée avec beaucoup de retenue
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